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delphinéa au groenland
6 septembre 2008

retour suite

Les fulmars se font plus rares, nous sommes sans doute dans des latitudes trop Sud pour eux. Enfin nous arrivons à Stornoway. Nous larguons Bonnie dans la baie, son moteur semble tourner correctement. L’expérience nous montrera, qu’en une demi-heure de temps, il s’est remis à chauffer exagérément. Il faut vraiment faire quelque chose.

 

Et puis se sont les retrouvailles, d’abord Ian, normal il habite sur le port. Uisdean, lui, est en Norvège à pêcher. Nous sommes tous invités à une soirée avec des amis artistes de Ian, Michel et Guy s’y empressent, Edith et moi restons à bord, car nous n’avons pas tout compris qui invite qui et pourquoi. Enfin, il paraît que nous avons perdu quelque chose.

 

Un jour, Ian nous demande si nous avons quelque chose à faire en fin d’après midi. Bien sûr que non. Alors venez avec nous, nous faisons un petit tour avec des amis, sur un ancien bateau de pêche à la voile. Comment puis-je le décrire ? Une barque longue, environ 10 mètres et large de 3 mètres, un mât, une seule voile, carrée, de la même couleur marron orange que nos bisquine, gréement aurique. Il nous a appris à monter cette voile, à virer de bord, pas simple la manœuvre, il vaut mieux qu’il n’y ait pas trop de vent, car il faut faire passer la bôme d’un côté à l’autre du mât !!! Enfin ce fût vraiment super sympa.

 

Uisdean est de retour, il s’empresse de venir nous voir, ça fait chaud au cœur. Nous attendons une météo favorable pour continuer la descente, elle met bien du temps à se présenter, et chaque jour que nous passons dans ce pays, Uisdean consacre le plus de temps qu’il peut à nous voir, parler, transmettre, faire aimer son île, car il l’aime vraiment. Plusieurs fois il emmène Michel à la pêche. Un jour ils ont été taquiner le saumon. Il y en avait partout, enfin paraît-il, ils sautaient à gauche, à droite, devant, mais pas un ne mordait à leur ligne. Les deux pêcheurs, aussi humbles sont-ils, étaient couverts de midges. Qu’est-ce que c’est que ces bêtes là ? Une spécialité de l’Ecosse. Des petits moucherons, dix fois plus petits que les moucherons de chez nous, mais des milliards, et ça pique, pas comme les moustiques, mais disons que ça dérange, ça énerve plus qu’autre chose. Les pays de Nord sont connus pour l’agressivité et le nombre de leurs moustiques. Nous n’en n’avons pas rencontré jusqu’à maintenant. Là ce fût notre premier contact. Les pays du Nord sont aussi connus pour leurs météos désagréables, pluie, vent, froid, même en été. Nous avons presque toujours eu du beau temps avec des températures agréables. Juste maintenant quand nous voulons rentrer, nous subissons pluie et manque de chaleur. Nous faisons un peu plus connaissance de Angus, skipper professionnel d’Elinca, un superbe sloop de 22 mètres, à côté duquel nous sommes amarrés. Pas fier du tout ce garçon. C’est quand même drôle, mais il est copain avec ceux qu’on connaît ici : Uisdean, Ian …. Un jour Michel le voit sur le quai, ils discutent ensemble cinq minutes et Angus lui dit : « je vais faire un petit tour de quelques heures avec un petit groupe, si tu n’as rien à faire tu viens avec nous. » Et Michel est parti avec eux. Tiens d’ailleurs si quelqu’un est intéressé par une croisière sympa, à la demande, je donne les coordonnées d’Angus :

Email = skipper@beyondthebluehorizon.co.uk

Site = www.beyondthebluehorizon.co.uk

Alors si ça vous chante, le mec est super sympa, très compétent, le bateau est superbe et confortable. Le prix ? Je ne sais pas. Prenez contact. Il nous a dit aller aux Canaries l’année prochaine. Donc déjà, il ne se cantonne pas aux eaux du Nord. Il fera escale, c’est obligatoire, en France et alors ce seront encore des retrouvailles.

 

Quelques heures avant le départ Uisdean évidemment vient nous voir, Tous assis sur le bord du quai à philisopher et à raconter des anecdotes encore non racontées, tout le monde est là. Uisdean s’absente un instant pour revenir avec un bouquet d’hortensias superbes cueillis dans son jardin et l’offre à Edith. Ca fait chaud ça.

 

Aujourd’hui mardi 2 septembre, enfin une météo favorable. Afin de jouer avec les courants, nous partons à dix heures le soir. Nous sommes encore dans la rade en train de ranger amarres et parre-battages et nous entendons notre VHF qui crépite : « Delphinéa, Delphinéa de Bonnie. » Ah oui j’ai oublié de dire que Michel et Guy, mais surtout Guy, ont passé un certain temps à réparer leur moteur. Le problème était que le circuit de refroidissement était bouché !!!! Donc j’en étais à « Delphinéa, Delphinéa de Bonnie j’ai un pb de localisation avec mon GPS, passe devant pour me faire la route ». Le temps passe, environ une heure, et Michel me rappelle, son GPS est déclaré complètement en rade. Hors de question de partir pour plus de 150 miles sans GPS. Alors demi tour, retour à Stornoway. Une fois arrivés on regarde. Diagnostic immédiat du grand spécialiste : pb d’antenne. On démonte la prise, on regarde, on remonte, ça marche. Probablement un mauvais contact ou une oxydation. Oui mais maintenant trop tard pour repartir de suite, car les courants seront contraires et forts. Donc prochain départ demain dix heures.

 

Ah oui j’oubliais, quelques jours avant notre départ, Ian nous dit être intéressé par faire le voyage de retour avec nous. Aucun pb bien sûr. Et il embarque à bord de Bonnie. Pas logique bien évidemment, mais le courrant passe tellement bien avec Guy, qu’il serait stupide de les séparer. Avant d’embarquer ce matin, Ian offre à Edith un pain qu’il a fait lui-même et une tablette de chocolat. Ca aussi ça fait chaud. Donc Ian fait maintenant aussi partie du voyage. Il est sept heures le soir et nous doublons l’île de Skye, superbe, des falaises de 50 mètres éclairées par un soleil couchant, la renverse du courant est là, nous avons réussi à descendre le chenal, the Minch qu’ils l’appellent ça, entre Lewis et Skye en une marée, avec le courant favorable. Ouf !! C’était juste, mais c’est passé. Dès que la pointe de Skye sera passée, nous dînerons. Des pâtes à la carbonara. Ceci veut dire, que, ce soir, c’est moi qui fais la cuisine.

 

Nous avançons bien et arrivons en vue de Islay. On se souvient bien c’est là où habitent les Tamalous. Nous sommes un peu en avance sur notre plan de route et il serait possible de passer la première pointe de Islay avec le courant favorable, mais pas la deuxième. Michel prend la décision de tenter le passage en accélérant un peu l’allure, nous pas. Depuis que son moteur fonctionne, Michel est intenable. Donc nous nous séparons et nous prévoyons nous retrouver à Port Ellen. Et nous, nous réduisons l’allure, petit génois seul, et allons faire un tour au Nord de Islay avec un fil de pêche à la traîne. Entre deux et trois nœuds, parfois même moins, nous pêchons en nous laissant caresser par les chauds rayons du soleil. Résultat : 18 maquereaux, petits, certes, mais 18 quand même. Au soleil couchant, je remonte la ligne pour récolter les derniers maquereaux, la ligne est coupée, tous les hameçons avec leurs fanfreluches sont partis. Ian, nous dira plus tard qu’il arrive parfois qu’un phoque, voyant les maquereaux pris à la traîne, puisse se ruer dessus. En tout cas c’est une explication. A un moment donné, en surveillant nos lignes de traîne, un choc sur le bateau, nous sommes entrés en collision avec le casier d’un pêcheur. Panique à bord, parce que le casier s’est mis à nous suivre. Merde, probablement pris dans la quille, ce serait un moindre mal, ou dans l’hélice, ce qui serait grave. Nous commençons par remonter les lignes pour ne pas être gênés pendant la manœuvre qui s’avère forcément délicate. Mais le casier à fini par ce détacher tout seul. Ouf, c’est beaucoup mieux comme ça.

 

Le soleil décline, nous dînons avec quatre de nos maquereaux que nous invitons à notre table, mais dans l’assiette, succulent. Nous approchons de la zone de courant, la renverse commence à se faire sentir, nous nous y engageons, nous avons bien fait. La première pointe est passée, nous attaquons la deuxième. Un peu inquiet, il fait nuit, Edith fatiguée dort, je scrute la mer pour tenter d’apercevoir de traîtres remous, c’est souvent par ici. Je ne vois rien, mais le speedo indique sept nœuds, puis huit, une pointe à neuf. Après cette pointe nous devons virer pour remonter le long de la côte, dur, dur. Delphinéa emportée par le courant, ne veut pas virer. Finalement, en donnant plus de barre, nous arrivons à prendre le bon cap.

 

Arrivés à onze heures le soir, sans stress, en ayant passé une bonne après-midi de pêche, c’est bien. L’entrée de la baie puis du port en pleine nuit est un peu délicate, car mal, signalisée. Enfin après un accostage sans problème un bon dodo. Au réveil, nous voyons Bonnie à quelques emplacements de nous. Retrouvailles, et chacun raconte son option. Michel dira simplement que tout c’est bien passé. Qu’il a fallu pousser un le moteur et que maintenant il est qualifié. Mais on voit bien que les garçons sont fatigués. A mon avis ils en ont chié pour passer contre le courant qui devait être de trois à quatre nœuds.

 

Nous prévoyons repartir de suite vers Belfast, un Nord-est est annoncé, mais ce sera un force sept. Départ fixé à cinq heures du matin pour être dans le bon sens du courant du « North chanel » entre l’Ecosse et l’Irlande.

 

Le réveil n’a pas sonné, le vent est un peu tombé, nous partirons vers 17 heures, mais j’espère que le vent sera suffisant.

assiette_garnie__R_solution_de_l__cran_

un repas bien prepare

au_revoir_l_Islande__R_solution_de_l__cran_

au revoir l islande

bout_de_Skye__R_solution_de_l__cran_

le bout de Skye

ciel__R_solution_de_l__cran_

encore un ciel

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l eau ferugineuse, oui

en_plein_travail__R_solution_de_l__cran_

en plein travail

fulmar__R_solution_de_l__cran_

fulmar

le_quotidien__R_solution_de_l__cran_

une scene du quotidien

lev__de_lune__R_solution_de_l__cran_

leve de lune

pecheur__R_solution_de_l__cran_

un pecheur sur notre route

remorque__R_solution_de_l__cran_

remorque, mais je ne sais toujours pas mettre ces images droites

sous_voile__R_solution_de_l__cran_

Sous voile

trouv__chaussure_a_son_pied__R_solution_de_l__cran_

Elle a trouve chaussure .... a son pied ?

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