retour fin
Les jours diminuent, les nuits augmentent, et pourtant la température est de plus en plus élevée. Ah, mais c’est bien sûr, nous faisons route vers le Sud et nous sommes en septembre. Les conditions étant favorables nous avons finalement mis le cap sur Dublin. Nous remarquons de suite une grosse différence de température par rapport à Port Ellen que nous avons quitté il n’y a que deux jours.
Nous faisons un petit tour vers le port de pêche. Nous sommes surpris d’y voir plein de phoques, bien gras, dodus à souhait. Quand nous nous approchons du bord de la digue, ils viennent nous voir !!! L’explication est simple, bien des personnes se procurent des poissons et leur lancent. La bagarre est féroce entre les goélands et les phoques.
Curiosité
Un phoque à la retourne pour attrapper un poisson lancé par un quidam
Pêche réussie
Nous faisons un petit tour en ville avant de repartir. Dublin, une grande ville au centre agréablement coloré, mais c’est vraiment une grande ville, avec tout plein de bipèdes qui se bousculent partout. Très peu pour nous. Nos rentrons, la météo nous est favorable, nous partons pour les Scilly. Maintenant nous ne voulons plus traîner, nous avons tous hâte d’être à la maison et de raconter nos histoires à ceux qui ne les ont pas vécues.
Une grive pas trop farouche
Vent super agréable, sept à huit nœuds au largue, parfois même obligé de réduire le génois, car Delphinéa avait une fâcheuse tendance à partir au lof, poussé par une mer sur le travers. Et puis des masses de dauphins venus saluer notre retour. Plusieurs bancs, nous en avons vu certains venir de loin devant, à toute allure, puis faire demi tour pour nous montrer leur agilité. Quel plaisir. Michel nous informe que Guy a fait la photo de sa vie. A l’arrivée nous voyons cela : trois dauphins sautant hors de l’eau et se détachant sur le ciel, et ce n’est pas un montage « photo-shop » !!!
Les quarts se suivent et se ressemblent, les Scilly sont en vue, nous arrivons au petit matin. Nous attendons juste encore une météo favorable pour repartir sur Lorient. Nous commençons à avoir assez franchement chaud, nous ne sommes plus habitués à ces températures des pays du Sud. Aujourd’hui lundi 15 septembre, nous larguons les amarres à sept heures le soir pour notre dernière étape Locmiquélic. Enfin dernière pour Delphinéa, car pour Bonnie, il y en aura une autre, car Michel ira jusqu’à Cordemais, son port à sec près de Nantes.
Une princesse
Des reines
Jeux d'enfants
dernière promenade
Déjà nous pensons à tout ce que nous aurons à faire en tant que terriens, les problèmes administratifs à résoudre après six mois d’absence. Mais aussi retrouver les amis que nous avons délaissés pendant tout ce temps. Déjà nous pensons au prochain voyage, ce sera sûrement quelque part vers les Amériques, départ en automne 2.009.
Les Scilly sont derrière nous, nous percevons à peine le phare de Bishop rock, le cap est déjà mis sur l’île de Sein. De bonne heure le matin, nous avons franchi la limite entre la France et l’Angleterre avec un petit pincement au cœur, nous sommes maintenant chez nous. Le rail des cargos est traversé, l’île de Sein est doublée, il fait nuit à nouveau. La pointe de Penmarc’h est derrière nous, nous faisons route sur les îles de Glénan que nous laisserons sur notre tribord, alors que Michel les laissera par son bâbord. On sent l’écurie, on retrouve les odeurs presque oubliées, nous sommes dans nos eaux familières, le jour se lève, il est sept heures et demie, le ciel prend des colorations dans les jaunes, orangés et rouges, mais attention tout de même à ne pas trop rêver, car c’est mal pavé par ici.
Nous sommes arrivés, le voyage est terminé, il restera nos souvenirs, resteront gravées, dans nos mémoires, des images fortes.
Nous devions aller au Groenland puis au Québec, nous n’avons pas dépassé l’Islande, mais nous avons tout de même été jusqu’en Islande, alors qu’à un moment nous pensions même ne pas dépasser les Hébrides.
Ces gens du Nord nous ont bien marqué, leur gentillesse, leur pureté, leur simplicité, leur accueil nous ont touché. Ils ont dans leur cœur la chaleur qu’ils ne trouvent pas dans leur dehors. Sans doute un jour nous reviendrons, quand, je ne sais pas, mais nous reviendrons. Nous aurons sans doute la chance de voir venir en France Uisdean de Stornoway et Gudmundur de Vägur. Ce sera un réel grand plaisir de pouvoir les accueillir et leur faire découvrir et apprécier la France, comme ils ont su nous faire aimer leur pays dont ils sont si fiers.